L'UE reste engagée aux côtés de la Guinée pour promouvoir un environnement politique stable et démocratique qui contribue à la paix et à la sécurité régionale. Elle suit avec intérêt la marche politique du pays et rappelle constamment que la consolidation de la démocratie, de l'état de droit, de la bonne gouvernance et des droits de l'homme, sont des éléments indispensables à la création d'un cadre favorable aux investissements privés et au développement économique durable de la Guinée. En outre, des échanges réguliers sur la politique étrangère - y compris la situation dans la sous-région -, et d’autres sujets d’importance globale comme le réchauffement climatique sont régulièrement menés.

L’UE contribue à la croissance de l’économie guinéenne et au développement de son secteur privé avec plusieurs projets, notamment sur l’autonomisation économique des femmes (Guinée Créative, etc.), sur la relance de la filière ananas et sur la formation professionnelle.

L’UE est l’un des partenaires commerciaux les plus importants de la Guinée. En 2022, environ 28% des importations guinéennes provenaient de l'UE, soit environ 1.6 milliard EUR. Ces importations incluent des machines, des équipements électriques, des véhicules et des produits alimentaires transformés, principalement en provenance des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Allemagne et de la France. Les exportations guinéennes vers l'UE représentent environ 5% des exportations totales de la Guinée, soit environ 571 millions EUR. Les principaux produits exportés vers l'UE incluent la bauxite, l'or et les diamants.

La Guinée est signataire de l’Accord de Partenariat Économique (APE) entre l'Union Européenne et les pays de la CEDEAO, en plus de la Mauritanie. Cet accord vise à promouvoir le commerce et l'intégration régionale en ouvrant les marchés de l'UE aux produits de l'Afrique de l'Ouest et en réduisant progressivement les barrières commerciales entre les deux régions.

L’Accord de Partenariat Economique n’est certes pas opérationnel, mais la Guinée se voit appliquer le régime "Tout sauf les armes" (Everything But Arms, EBA), accordé aux pays les moins avancés. Cela lui permet d’exporter quasiment tous ses produits vers le marché de l'UE sans tarifs douaniers ni limitations de volume, lui offrant un avantage compétitif important.

La politique et les programmes de développement sont en général plus efficaces lorsque les acteurs sont en contact avec la société civile; les populations locales se sentent alors impliquées dans la politique nationale de développement. L’expérience des dernières années a montré la fragilité, les divisions internes, la politisation des organisations de la société civile. Cette fragmentation les empêche d’exercer efficacement le contrôle citoyen des politiques publiques.  

L'UE a donc pour objectif de renforcer le rôle de la société civile et encourage les acteurs locaux non étatiques (ONG, syndicats, fondations politiques, entreprises privées, universités et médias) à jouer un rôle social plus actif.

Cette approche se concrétise à travers le renouvellement de la Feuille de Route des relations entre l’UE et la Société civile guinéenne pour la période 2021-2024. Elle inclut le renforcement des capacités des OSC guinéennes, le soutien à leur coopération et coordination interne, ainsi qu’au dialogue entre elles et les autorités nationales et locales.

Dans le cadre du Mécanisme d'appui à la société civile dans la transition, le Cadre de dialogue structuré (CDS) a permis de réunir autour de la table 20 organisations et fédérations de la société civile pour échanger sur 18 thématiques liées à la démocratie, à la promotion des droits humains, au processus électoral, au handicap, à l’inclusion sociale, et à l’égalité des genres.

L’objectif global est d’impulser une nouvelle dynamique à la synergie d’action des organisations de la société civile, en créant un espace d’échange et de propositions concrètes, favorisant ainsi leur participation à la transition en cours et au processus de développement de la Guinée dans un climat inclusif et apaisé.

L’Union européenne finance aussi un programme d’appui à la société civile dénommé « Société Civile Dynamique et Performante » (SOCIDYP). Cette initiative prévoit des appuis aux organisations de la société civile guinéenne dans la mise en œuvre de leurs projets.

L'Union européenne est le premier donateur d'aide humanitaire au monde et un quart de l’aide humanitaire institutionnelle mondiale est gérée par la Commission européenne pour un budget de plus de 800 millions d’euros chaque année. Cette aide est mise directement à disposition des victimes, indépendamment de leur sexe, genre, groupe ethnique, religion, nationalité ou appartenance politique, par l’intermédiaire de partenaires opérationnels. Ceux-ci incluent environ 160 ONG européennes, des agences humanitaires des Nations Unies et la Croix Rouge.

Au sein de la Commission, les opérations sont organisées par la Direction générale de l’aide humanitaire (ECHO). La Guinée dépend du Bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest dont le mandat est de fournir services et expertise pour améliorer la qualité de la réponse humanitaire de la Commission dans la région. Cela comprend cinq principales compétences :

• Capacité de réponse rapide.
• Appui aux opérations.
• Appui à la formulation de politiques et de stratégies humanitaires.
• Communication.
• Finance et administration.