Réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères de l’OTAN: observations du haut représentant/vice-président, M. Josep Borrell, à son arrivée
Seul le texte prononcé fait foi!
J’étais encore ici il y a deux semaines pour la réunion des ministres de la défense de l’OTAN. Le monde a beaucoup changé depuis lors.
Nous assistons aujourd’hui à une véritable guerre à nos frontières. Une guerre déclenchée par le président Poutine contre l’Ukraine, une guerre totalement injustifiée qui fait de nombreuses victimes parmi la population civile et où sont utilisées des armes strictement interdites par la convention de Genève.
Le moment est venu de nous exprimer et de nous défendre. L’unité transatlantique est plus importante que jamais.
Nous avons décidé, au sein de l’Union européenne, d’un ensemble de sanctions (financières, politiques et économiques) sans précédent, qui vont faire mal à l’économie russe. Nous soutenons le droit de l’Ukraine à se défendre. Nous admirons vraiment le courage de l’armée, du peuple et du gouvernement ukrainiens.
Je pense qu’il est important de lancer le mécanisme de Moscou et d’envoyer des missions d’observation pour analyser les actes susceptibles de constituer des crimes de guerre.
Je le répète: notre union est indispensable, nous ne pouvons pas tolérer que la force prime le droit. Il s’agit d’un moment décisif dans l’histoire de l’Europe.
Questions-réponses
Q. Qu’attendez-vous de l’OTAN aujourd’hui?
Une unité et une volonté d’agir aussi fortes que possible.
L’important pour moi est de maintenir l’unité des États membres de l’Union européenne autour des sanctions, qui seront très préjudiciables à l’économie russe, en particulier celles qui toucheront la Banque centrale, et de maintenir l’unité sur la manière de fournir des armes à l’Ukraine.
Vous savez que c’est la première fois que nous participons à ce type d’opérations. C’est pourquoi je dis que nous vivons un moment historique: l’Union européenne doit se montrer non seulement plus unie, mais aussi plus efficace.
Q. L’Europe doit-elle couper les flux d’énergie (hydrocarbures et gaz) en provenance de Russie? Cela serait très efficace et très douloureux pour l’économie russe.
Bien entendu, nous n’écartons aucune possibilité.
Voici une semaine, je vous ai dit que toutes les options étaient ouvertes, et vous avez vu que ce n’était pas une simple formule: nous avons pris des mesures que personne n’aurait pu anticiper. Toutes les options restent donc ouvertes.
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