Pour le droit d'être soi-même ... n'abandonne pas la lutte - IDAHOT!
"Alors que le monde a l'attention fixée sur les efforts déployés pour contenir la pandémie de COVID-19, nous rappelons et soulignons les difficultés particulières rencontrées par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) dans de nombreuses parties du monde. Elles se heurtent souvent à une stigmatisation, à des discriminations et à des restrictions d'accès aux services de santé en raison de lois discriminatoires et d'attitudes sociales négatives", a déclaré le haut représentant Josep Borrell dans la déclaration de l'UE marquant cette journée particulière. Pour de nombreuses personnes LGBTI, l'absence de soutien de la part de leur famille ou de la collectivité les rend plus vulnérables à la violence, au chômage, à la pauvreté et au sans-abrisme.
La Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie a été instituée pour attirer l'attention sur les violences et les discriminations subies par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexuées et toutes les autres personnes ayant diverses orientations sexuelles, identités ou expressions de genre, et caractéristiques sexuelles. La date du 17 mai a été choisie parce que c'est le 17 mai 1990 que l'Organisation mondiale de la santé a décidé de retirer l'homosexualité de la liste des troubles mentaux.
Les personnes LGBTI sont également victimes de violences et d'abus, alors que l'on assiste à une recrudescence des violences domestiques durant le confinement en raison du coronavirus. Aujourd'hui, plus que jamais, il est temps pour la communauté internationale de réaffirmer ses engagements à lutter contre toutes les formes de violence, de discrimination, de discours de haine et de crime de haine à l'encontre des personnes LGBTI en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou pour tout autre motif.
L'UE a toujours fait preuve de fermeté dans son soutien aux personnes LGBTI+, y compris aux personnes qui défendent les droits fondamentaux de celles-ci. Bon nombre de ces personnes ont perdu la vie en essayant simplement de défendre leur véritable identité. Avec le lancement de la nouvelle stratégie en faveur de l'égalité de traitement à l'égard des personnes LGBTI+, l'UE va franchir une étape supplémentaire, en travaillant encore plus étroitement avec des partenaires du monde entier et en conjuguant ses efforts avec les organisations internationales, la société civile et les défenseurs des droits de l'homme. Au cours des trois dernières années, l'UE a fourni une aide d'urgence (aide juridique, refuge ou toute autre aide d'urgence) à 60 militants des droits fondamentaux des personnes LGBTI+. Cette aide les a sauvés de menaces directes sur leur vie dans 20 pays de par le monde. En Bolivie, en Haïti, au Viêt Nam et dans d'autres pays, l'UE s'est employée à lutter contre l'impunité, contre l'homophobie et contre la stigmatisation des communautés LGBTI+. Par exemple, l'UE a coopéré avec des journalistes pour veiller à ce que le contenu des médias ne soit pas dégradant à l'égard des personnes LGBTI+.
Briser le silence
Cette année, l'IDAHOT a pour thème "Briser le silence". Ce thème a été repris par la société civile LGBTI + et il est promu par la campagne "Libres et égaux" des Nations unies. L'UE n'hésite pas non plus à s'élever contre les discriminations et encourage les États à prendre toutes les mesures nécessaires, notamment législatives ou administratives, pour veiller à ce que l'orientation sexuelle et l'identité de genre ne servent pas de base à des sanctions pénales.
En Afrique du Sud, le personnel de l'UE effectue également, main dans la main avec l'ONG Iranti, un travail de documentation et de rapport sur les crimes de haine et les violations des droits fondamentaux concernant des personnes LGBTI+, en étroite collaboration avec la police et les parquets. La culture également est un vecteur d'évolution des mentalités. Le Gay and Lesbian Network encourage les personnes LGBTI+ d'Afrique du Sud à briser le silence et à lutter contre la discrimination en ayant recours au dialogue, à des programmes de sensibilisation et à des groupes de théâtre.
En février de cette année, les électeurs suisses ont soutenu une proposition visant à rendre illégales les discriminations sur la base de l'orientation sexuelle et de l'identité sexuelle. Le résultat - 63,1 % pour, 36,9 % contre - a constitué un formidable encouragement pour la communauté LGBTI+ de Suisse. La législation suisse sur la question était en retard par rapport à celle d'autres pays d'Europe.
En raison de la COVID-19, les activités de célébration de l'IDAHOT prévues dans le monde entier ont été annulées ou reportées afin d'observer les précautions de distance physique pour assurer la sécurité en cette période de pandémie. Toutefois, les communautés du monde entier sont encouragées à maintenir une proximité sociale virtuelle, aujourd'hui plus que jamais. Même si il n'y a que toi, fais entendre ta voix ! Va sur les réseaux et exprime toi!
La communauté de l'IDAHOT partage certaines idées sur la manière de marquer la journée contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie en ligne: Don't give up the fight! (lien externe)
Au cours de la pandémie, nous pouvons aussi choisir l'arc-en-ciel (GO RAINBOW). Rejoignez-nous donc avec l'UE sous #IgoRainbow and you?