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La voix des filles est porteuse de changement

11.10.2021

Les filles ont le droit de mener une vie leur assurant sécurité, santé et instruction, non seulement au cours de leurs années formatrices, qui sont cruciales, mais aussi au fur et à mesure qu’elles mûrissent et deviennent des femmes. Si les filles sont correctement accompagnées durant l'adolescence, elles ont le potentiel qu’il faut pour changer le monde - que ce soit aujourd’hui, en tant que filles ayant conquis leur autonomie, ou demain, en tant que travailleuses, entrepreneuses, mentors, chefs de famille, dirigeantes politiques ou mères de famille.

 

L’Union européenne (l’UE) se joint à l’ONU pour célébrer la Journée internationale de la fille en 2021. Cette journée vise à mettre en évidence les besoins des filles et les défis auxquels elles sont confrontées ainsi qu’à y répondre, tout en encourageant leur autonomisation et le respect de leurs droits humains.

Cette année, la journée internationale de la fille a pour thème «Ma voix, l’égalité pour notre avenir» et constitue l’occasion de tirer des leçons et de s’inspirer des changements souhaités par les adolescentes ainsi que des solutions - grandes et petites - qu’elles réclament et mettent en pratique à travers le monde. L’UE est active à Bruxelles et dans le monde entier pour célébrer cette journée et promouvoir les actions qu’elle mène en matière d’égalité des droits et des chances.

L’engagement pris par l’UE pour promouvoir, protéger, mettre en œuvre et respecter les droits des enfants est un engagement à l’échelle mondiale. La nouvelle stratégie globale de l’UE sur les droits de l’enfant et la garantie européenne pour l’enfance ont été adoptées en mai 2021 dans le but de mieux protéger tous les enfants, de les aider à exercer leurs droits et de les placer au cœur de l’élaboration des politiques de l’UE. Grâce à cette stratégie, l’UE entend renforcer encore sa position en tant qu’acteur mondial de premier plan en matière de protection et de soutien des enfants à travers le monde. Elle a un rôle déterminant à jouer pour améliorer leur accès à l’éducation, aux services et à la santé et pour les protéger de toutes les formes de violence, d’abus et de négligence. La situation des filles est particulièrement difficile car elles sont encore des millions à être victimes de discriminations et de violences sexistes.

Le nouveau plan d'action de l’UE sur l'égalité des sexes adopté en novembre (GAP III) porte sur les droits des filles, notamment en invitant à éliminer les pratiques préjudiciables telles que la mutilation génitale féminine, les mariages d'enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, ainsi que l'avortement sélectif en fonction du sexe.

L’UE continue à soutenir deux programmes mondiaux visant à lutter contre les mariages d'enfants, les mariages précoces, les mariages forcés et la mutilation génitale féminine:

  • En avril, le programme régional africain dans le cadre de l'initiative Spotlight a été signé à Addis-Abeba et doté d’un budget global de 30 millions d'euros, qui inclut aussi un soutien à la réponse régionale pour prévenir les pratiques préjudiciables, en mettant particulièrement l'accent sur les mutilations génitales féminines et les mariages d'enfants. À travers ces programmes, l’UE appuie les actions qui visent à remettre en question, sur le terrain et avec l'appui résolu des filles et des femmes, ainsi que des garçons et des hommes, les normes sociales pernicieuses.
  • En août, la Commission a adopté une décision visant à permettre la poursuite du programme mondial de prévention de la préférence pour les fils et de la sélection prénatale du sexe: améliorer la proportion des sexes à la naissance dans le Caucase (2 millions d'euros). Cette action contribuera à renforcer les efforts déployés en vue d'élaborer des politiques et des programmes nationaux fondés sur des données probantes afin de lutter contre la préférence pour les garçons et les inégalités entre les hommes et les femmes qui engendrent une sélection prénatale du sexe en Arménie, en Azerbaïdjan et en Géorgie.

Ces deux programmes contribuent à faire cesser les pratiques préjudiciables en mettant notamment l’accent sur des approches globales en matière d’éducation et d’autonomisation des filles, sur la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation, sur la justice et sur la participation.

La journée internationale de la fille inaugure aussi la semaine européenne d’action pour les filles, dont l’objectif est de s’assurer que les voix et les aspirations des filles sont entendues par les institutions de l’UE et que les droits des filles sont au centre de l’action extérieure de l’UE. L’ambassadrice pour le genre et la diversité au sein du SEAE, Stella Ronner-Grubačić, et l’ambassadrice auprès de l’Union africaine, Brigitte Markussen, y participent en échangeant avec de jeunes militantes originaires d’Europe et d’Afrique, afin d’entendre leur voix, dans le but de renforcer le partenariat UE-Afrique et de placer les droits et les aspirations des filles et des enfants au cœur de notre travail commun.

https://twitter.com/eu_eeas/status/1446389070557503517

L’UE apporte son soutien aux filles dans le monde entier...

Toute une vie sous les bombes

«Maman, tu entends encore les coups de feu?», demande Vika à sa maman, Anna.

«Oui. C’est juste comme Winnie l’Ourson», répond Anna. «Bouh! As-tu peur?»

«Non», dit Vika, «parce que tu es à côté de moi!»

Child

UNICEF Ukraine

La seule vie que connaissent les filles et les enfants qui vivent en Ukraine comme Vika est remplie de coups de feu, de mines terrestres et d’explosions. Vika a eu sept ans en septembre - la septième année depuis le début du conflit en Ukraine orientale. Sa famille est retournée chez elle lorsqu’une trêve, fragile et temporaire, a été conclue dans la région. Maintenant, Vika peut enfin aller à l’école.

«Je veux aller à l’école parce que je veux devenir maîtresse.»

Vika est excitée à l’idée d'étudier et de réaliser ses rêves. Lire l’histoire complète de Vika

 

Le destin a pris un virage positif pour Malaika

Malaika (le prénom a été changé) est une adolescente qui habite dans le village de Chiwembe, situé dans le Ntchisi, un district producteur de tabac au centre du Malawi. Elle est la plus jeune de cinq enfants. Quand son père est mort en 2016, sa mère s’est remariée et son beau-père a assuré la subsistance de la famille. Profitant de son désespoir, son beau-père a commencé à lui faire des avances sexuelles, en échange du financement de sa scolarité. Face à la résistance de Malaika, il a cessé de subvenir à ses besoins, ce qui l’a obligée à abandonner l’école.

«Tout le temps où je n'étais pas à l'école, mes amis apprenaient des choses pendant que moi, j'étais à la maison. J’avais peu de temps pour étudier et davantage de travail. Chaque fois que j’ouvrais un livre, mes larmes trempaient les pages. Je me demandais tout le temps: pourquoi toujours moi?»

Son statut d’«enfant déscolarisé» a continué lorsque les écoles ont fermé au Malawi à cause de la pandémie de COVID-19.

Lorsque les écoles ont rouvert en novembre 2020, le vent a enfin tourné pour Malaika puisqu’elle a eu l’heureuse surprise d’apprendre qu’elle avait reçu une bourse financée par l’initiative Spotlight. Lire l’histoire complète de Malaika

 

Une petite fille peut-elle jouer avec du matériel de construction?

Cette question pourrait sembler absurde à la plupart d’entre nous. Au centre du Vietnam, de nombreux instituteurs ont travaillé dur, ces dernières années, pour qu’il soit possible de répondre «oui» à cette question. Au Vietnam, les stéréotypes sexistes mettent souvent des limites aux garçons et aux filles dès leurs premières années, à l’école maternelle et dans leur vie quotidienne. Si les stéréotypes sexistes sont retirés de l’environnement de jeu et d'apprentissage des enfants, tous les enfants peuvent se développer au maximum de leurs capacités. Ils ne s’imprègnent plus de stéréotypes potentiellement néfastes, susceptibles de former la base d’une violence à caractère sexiste plus tard dans leur vie.

Little girls on a class at school

“J'ai commencé à changer la décoration de la salle de classe pour supprimer les stéréotypes sexistes, par exemple les images avec des travailleurs sur un chantier peuvent maintenant montrer des garçons et des filles."

- Instituteur dans la province de Quang Ngai, Vietnam

Le projet GENTLE (relatif à un enseignement et un apprentissage intégrant la dimension de genre dès le premier âge) est cofinancé par l’UE et mis en œuvre par VVOB Vietnam et le Centre de recherche sur le genre, la famille et l’environnement dans le développement (Research Centre for Gender, Family and Environment in Development - CGFED) entre 2018 et 2021. Lire toute l’histoire sur comment briser les stéréotypes sexistes.


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