Les discussions ont essentiellement porté sur la riposte internationale face à la pandémie de COVID‑19. Le haut représentant a souligné que la pandémie constituait un défi mondial d'une nature sans précédent, entraînant de lourdes conséquences sur les plans économique et géopolitique, qui exigeait une réponse mondiale. Il a souligné qu'il importait d'adopter une approche multilatérale et solidement coordonnée, tout en intensifiant la coopération internationale et en apportant une aide humanitaire aux pays les plus touchés, une attention particulière étant accordée à l'Afrique. Le haut représentant Josep Borrell a également souligné qu'il était nécessaire que les citoyens reçoivent des informations exactes concernant la pandémie, que les mesures spéciales prises soient compatibles avec les valeurs démocratiques et que tous les pays fassent preuve d'une volonté commune de lutter contre la désinformation et les discours mensongers.

Au cours de la réunion, plusieurs autres questions de politique étrangère et de sécurité ont été abordées, y compris celles liées à l'Iran, à la Syrie, à la situation régionale dans le Golfe et au Proche‑Orient, à la Libye, au Sahel, à l'Afghanistan et à la sécurité dans le voisinage de l'UE et en Asie. Le haut représentant a par ailleurs insisté sur l'importance de renforcer la coopération internationale menée dans le cadre des structures multilatérales.

En ce qui concerne l'Iran, le haut représentant a attiré l'attention des partenaires du G7 sur la situation difficile que connaît le pays en raison de l'épidémie de COVID-19, les répercussions possibles sur les pays voisins et la nécessité de renforcer, à titre prioritaire, l'assistance fournie au peuple iranien. À cet égard, il a précisé que l'aide humanitaire et les services médicaux ne relevaient pas du champ d'application des sanctions. Il a souligné qu'il importait d'apporter une réponse efficace, notamment par un accès sans entrave de l'aide humanitaire et des mesures de relance, compte tenu des conséquences dramatiques de l'épidémie sur les moyens de subsistance des citoyens iraniens ordinaires. Le haut représentant soutient la demande d'aide que l'Iran a présentée au FMI et convient qu'il faut éviter toute mesure punitive dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Il a aussi abordé la question de l'état de mise en œuvre du plan d'action global commun (PAGC). Il a insisté sur la nécessité de préserver l'accord et de veiller à la mise en œuvre intégrale du PAGC par toutes les parties. Il a en outre évoqué les efforts actuellement déployés par l'UE pour contribuer à la désescalade et assurer la stabilité dans l'ensemble de la région.

En ce qui concerne la Libye, le haut représentant a souligné qu'il était urgent de transformer l'arrêt temporaire des hostilités à des fins humanitaires en un cessez-le-feu total. Il a réaffirmé que l'UE était déterminée à soutenir le processus mené sous l'égide des Nations unies ainsi que la mise en œuvre de la déclaration de Berlin et il a rappelé qu'il était nécessaire que toutes les parties respectent l'embargo sur les armes. L'UE s'emploie à déployer une mission en Méditerranée centrale afin de veiller au respect de l'embargo des Nations unies sur les armes.

Le haut représentant a souligné qu'il était nécessaire de redoubler d'efforts à l'échelle internationale afin de faire face à la crise syrienne et de préparer le terrain pour une solution politique. Il a réaffirmé que l'UE avait pour objectif de faire face à la situation humanitaire et il a informé les partenaires du G7 que l'UE organiserait une nouvelle conférence de Bruxelles sur l'aide à apporter pour l'avenir de la Syrie et des pays de la région.

Le haut représentant/vice-président est convenu de rester en contact étroit avec l'ensemble de ses homologues du G7 au cours des semaines et des mois à venir, afin d'assurer une coordination et une coopération internationales étroites sur toutes les questions urgentes.