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L’un des plus petits États d’Afrique, avec une population estimée à 820 000 habitants, la République de Djibouti bénéfice d’un taux de croissance élevé, mais fait face à un défi sur le plan du développement durable et partagé. L’Union européenne y est le principal bailleur de fonds, intervenant exclusivement sous forme de dons, avec pour priorités les domaines de l’eau, de l’assainissement, de la résilience et de la sécurité alimentaire. La promotion de la paix et de la sécurité dans la région est également au cœur de l’engagement européen puisque l’opération Atalante de lutte antipiraterie a sa base logistique à Djibouti. 

Relations Politiques

L’Union européenne et la République de Djibouti travaillent ensemble à la stabilisation de la Corne de l’Afrique, notamment dans le cadre de l’AMISOM, de l’opération Atalante, et, jusqu’à récemment, de la mission Eucap Nestor. L’UE et Djibouti encouragent conjointement l’IGAD à devenir plus forte et plus efficace dans des domaines comme la paix et la sécurité et l’intégration régionale. 

Dans le cadre des réunions de dialogue politique prévues par l’article 8 de l’accord de Cotonou, mais aussi par des démarches et contacts divers, l’UE et ses États membres promeuvent à Djibouti les valeurs de démocratie, d’État de droit et de respect des libertés publiques. 

Relations Économiques

Djibouti participe aussi aux négociations entre l’UE et les pays d’Afrique orientale et australe en vue de créer un partenariat économique. Djibouti n’est pas signataire des accords de partenariat économique (APE) de l’UE, mais des discussions doivent être menées avec les États admissibles afin de les inciter à signer ces accords. 

Le gouvernement djiboutien a annoncé vouloir entreprendre une réforme des établissements publics pour améliorer leur efficacité sur le plan de la gestion économique et financière. Il s'agit, en particulier, de moderniser les règles de gouvernance des entreprises et des établissements publics (EEP), en renforçant l’autonomie de leur gestion dans une optique visant à la fois la transparence, l’efficacité et la responsabilité des organes de direction. 

Dans le cadre du projet PEPER, «Production d'Eau Potable par Dessalement et Énergie Renouvelable», la convention de financement prévoit un volet d’appui aux réformes sectorielles de l'eau et l'électricité. Ces réformes visent la viabilité technique et financière des deux EEP (Office National de l'Eau et de l'Assainissement de Djibouti - ONEAD et Électricité De Djibouti - EDD). Dans ce cadre, des audits organisationnels, techniques et financiers devraient être effectués.

Relations Commerciales

Djibouti est membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et accorde au moins le traitement NPF - clause de la nation la plus favorisée : égalité de traitement pour les autres - à tous ses partenaires commerciaux. Le pays a pris des engagements en matière de commerce des marchandises et des services. Djibouti n’est signataire d’aucun des accords plurilatéraux de l’OMC. 

Depuis décembre 2013, lors de la Conférence ministérielle de Bali, les membres de l’OMC, dont Djibouti, ont conclu les négociations de l’accord sur la facilitation des échanges (AFE). Cet accord entrera en vigueur dès que les deux tiers des membres de l’OMC l’auront ratifié. L’AFE vise à accélérer la circulation des marchandises, y compris des marchandises en transit. Il prévoit notamment des mesures en vue d’une coopération plus effective entre les douanes et autres autorités compétentes. 

Autres accords et arrangements 

Djibouti est membre de l’IGAD, du COMESA et de l’Union africaine et participe aux initiatives africaines d’intégration à l’échelle continentale. Bien que Djibouti ait ratifié l’accord sur le système des préférences commerciales entre les États membres de l’Organisation de la coopération islamique, il n’a pas pris d’engagements importants pour démanteler ses barrières tarifaires ou non tarifaires. Djibouti est en train de négocier une zone de libre-échange sous la Ligue arabe.  

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    Goma-Gambella Landscape project signature ceremony.

    Goma-Gambella Landscape project signature ceremony.

    Copyright: EU-IGAD

Autorité Intergouvernementale pour le Développement

La coopération avec l'Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) s'appuie sur les documents de stratégie régionale et les Programmes Indicatifs Régionaux (PIR) pour l'Afrique de l'Est, Afrique Australe et Océan Indien. Actuellement, cette coopération est mise en œuvre principalement à travers le 10ème Fonds Européen de Développement (FED). 

Coopération au développement:

L'objectif général poursuivi avec l'IGAD dans le cadre du PIR du 10ème FED est de contribuer à l'éradication de la pauvreté dans les pays de la région, de les soutenir dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement à travers l'assistance dans les secteurs économiques et commerciaux.  Les objectifs spécifiques sont le soutien de l'intégration régionale, notamment le renforcement de la coopération régionale et son appui dans le cadre plus vaste de l'économie mondiale. 

Les secteurs de concentration du PIR 10ème FED sont l'intégration économique régionale, mais également l'intégration politique régionale/agenda de coopération à travers une série de mesures visant à assister la région à faire face aux problématiques politiques de manière coordonnée. 

Dans le cadre du 10ème FED, l'IGAD bénéficie d'appuis dans le domaine de la gestion et/ou conservation de ressources naturelles renouvelables à caractère transfrontalier (eau, aires protégées) pourtant aussi, dans le domaine de la surveillance transfrontalière des maladies animales et du renforcement des capacités de résilience aux chocs climatiques des éleveurs et pasteurs de la région. 

Dans le cadre du 9ème FED l'IGAD a bénéficié de programmes de renforcement des politiques de protection sociale et de gestion des risques de catastrophe prévoyant entre autres l'opérationnalisation d'un Budget Opérationnel Régional pour les Catastrophes et d'un Atlas Multi-Risques. De plus, avec le soutien de l'Union européenne et l'appui technique de l'Organisation Mondiale pour l'Alimentation et l'Agriculture, l'IGAD a pu renforcer l'initiative pour des politiques d'élevage, un secteur vital pour la Corne de l'Afrique.