This isn't an official website of the European Union

La délégation de l’Union européenne en Tunisie unit ses forces avec la Tunisie : des actions engagées contre la violence faite aux femmes :

Tunis, décembre 2024 – Elles sont 84,7% des femmes en Tunisie à déclarer avoir subi une forme de violence au moins une fois dans leur vie, selon une étude de l’Institut national de la statistique en 2022. Derrière ce chiffre glaçant se cache une réalité criante : la lutte contre la violence basée sur le genre est une urgence sociale et humaine.

Cet article vient compléter un premier publié récemment, mettant en lumière les efforts conjoints de la Tunisie et de l’Union européenne dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Ces activités s’inscrivent dans une campagne globale et intégrée, où plaidoyer, sensibilisation et coopération institutionnelle s’entrelacent pour produire un impact durable et significatif.

À travers tout le pays, des voix s’élèvent, des actions s’organisent et des collaborations s’intensifient pour transformer cette réalité. Deux initiatives récentes, soutenues par l’Union européenne, incarnent cet élan collectif.

Une mobilisation institutionnelle pour des données fiables

Le 4 décembre 2024, au Centre national de recherches en sciences sociales et humaines (CREDIF), un jour de plaidoyer s’est tenu en présence de la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Asma Jabri, et du chef de section politique et presse à la Délégation de l’Union européenne, Gianfranco Buccichio. Cette journée a permis de mettre en avant une priorité essentielle : la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour produire des indicateurs fiables sur les violences faites aux femmes.

Avec l’appui du programme « Amna – pour une réponse globale à la violence basée sur le genre », financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), les efforts se concentrent sur le renforcement du soutien technique pour collecter des données sectorielles. L’objectif est clair : disposer d’informations précises et régulières pour orienter les politiques publiques.

Quand l’art devient une arme contre la violence

Quelques jours plus tard, à l’occasion de la clôture de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, la capitale tunisienne a vibré au rythme de l’engagement artistique. Le 10 décembre, l’avenue Habib Bourguiba, cœur battant de Tunis, s’est transformée en un espace d’expression et de sensibilisation.

Organisée à l’initiative de l’Office national de la famille et de la population, avec le soutien de l’Union européenne, cette journée a rassemblé des œuvres artistiques poignantes, des performances théâtrales et chorégraphiques réalisées par de jeunes talents. Ces créations ont dénoncé avec force les différents types de violence subis par les femmes, lançant un message puissant : ne pas se taire, dénoncer, agir.

Les ambassadeurs de l’Union européenne, ainsi que ceux de la Belgique, de l’Espagne et de l’Allemagne, étaient présents pour soutenir cette initiative, aux côtés de représentants d’agences des États membres. Dans son allocution, l’ambassadeur de l’Union européenne, Giuseppe Perrone, a salué cette mobilisation qui témoigne de l’énergie et de l’espoir des Tunisiens. « La lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles est un combat universel et essentiel. Ensemble, nous devons faire évoluer les mentalités et bâtir un avenir sans violence. »

Un partenariat pour le changement

Ces deux actions illustrent la force des partenariats entre les institutions tunisiennes, l’Union européenne et ses États membres. En associant plaidoyer et sensibilisation, données fiables et expressions artistiques, elles montrent que chaque effort compte pour bâtir une société où la violence n’a pas sa place.

Parce qu’un avenir meilleur commence aujourd’hui, unis pour dire : stop à la violence.