Sur le plan politique, l'Accord d’Association prévoit un dialogue politique sur tous les sujets d'intérêt commun pour les parties. Le dialogue est établi à différents niveaux : Conseil d'association (ministérielle), Comité d'association (hauts fonctionnaires) et Sous-comités sur le dialogue politique, la sécurité et les droits de l'homme. 

D'autres sous-comités techniques sont créés en vertu de l'Accord traitent de domaines tels que la migration, la justice, le commerce, les affaires douanières, les affaires sociales, etc. 

Le 31 août 2015, l'Algérie a officiellement exprimé sa volonté de réévaluer l'Accord d’Association, qui a fait l’objet de nombreuses réunions à Alger et Bruxelles au cours de l’année 2016 et l’adoption d’un document portant sur les mesures à mettre en œuvre pour rééquilibrer cet Accord. Les négociations qui ont suivi ont abouti à l'adoption des priorités du partenariat Algérie-UE lors du 10ᵉ Conseil d'association tenu à Bruxelles le 13 mars 2017.  

Les thèmes prioritaires, communs, adoptés et renouvelés portent sur :      

• Dialogue politique, gouvernance, état de droit et promotion des droits fondamentaux.
• Développement socio-économique, échanges commerciaux et accès au marché commun européen.
• Partenariat Énergie, Environnement et Développement Durable.
• Dialogue stratégique et de sécurité (y compris sur les questions régionales et la lutte contre le terrorisme).
• Dimension humaine, migration, mobilité. 

L’appui à la transition et la diversification économique constitue un axe essentiel de la coopération avec l’Algérie, et à ce titre, l’UE finance un ensemble de programmes dans ce domaine. 

La coopération euro-algérienne pour développer une économie diversifiée et compétitive est essentielle pour renforcer les exportations algériennes vers le Marché Unique de l’UE ainsi que vers d'autres pays. 

Dans le souci de rendre attractif le climat des affaires en Algérie, l’UE s’est engagée à développer un dialogue renforcé sur la mise en œuvre d’un nouveau modèle économique algérien, articulé autour du : 

• Renforcement de l’entreprise, de l'initiative et de l'entrepreneuriat privé.
• Renforcement de la coopération public- privé et de l’économie du savoir. 

C'est dans cette logique que l'évaluation de l'AA a mis la lumière sur la nécessité de renforcer la coopération entre les deux parties, notamment dans les secteurs suivants : 

• Développement rural et agricole, pêche, économie maritime, tourisme (notamment durable).
• Marchés publics, statistiques et douanes.
• Technologies de l'information et de la communication (TIC).
• Énergie : ce secteur occupe une place très importante dans les relations économiques entre l'UE et l'Algérie. L’Algérie est le 3ᵉ fournisseur de gaz naturel de l'UE, alors que l'UE est le marché le plus important pour le gaz algérien. Depuis 2015, le partenariat stratégique UE-Algérie dans le domaine de l'énergie cherche à promouvoir les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et encourager les investissements. 

L'Union européenne reçoit presque les deux tiers des exportations algériennes, ce qui en fait le principal partenaire commercial de l'Algérie.   

En valeur, le commerce bilatéral a augmenté de 136 % entre 2002 et 2014, principalement du fait de l'augmentation des exportations de produits pétroliers et du gaz. En 2018, le commerce bilatéral a atteint 39,8 milliards EUR, en légère augmentation par rapport aux 37,4 milliards EUR de 2017. En revanche, une diminution assez conséquente a été observée en 2019 et 2020. 

• En 2020, le commerce de biens entre l’UE et l’Algérie s’est élevé à 24.9 milliards EUR.  
• Les importations européennes ont été de l’ordre de 11.4 milliards EUR. Elle se compose fondamentalement d’hydrocarbures et produits miniers (93.5%), suivis par les produits chimiques (3.3%).  
• Les exportations européennes en Algérie se sont élevées à 13.5 milliards EUR composés de machines et équipements de transport (28.9%), produits agricoles et matières premières (23.7%), et produits chimiques (20.0%).   
• Le commerce de services a été de l’ordre de 4.6 milliards EUR en 2019. Les importations des services à l’UE ont représenté 1.5 milliard EUR et les exportations 3.1 milliards EUR. 

Le stock des investissements européens en Algérie était estimé à 14 milliards EUR à fin 2017.  

L’Algérie et l’UE partagent un même espace géographique, la Méditerranée, et sont liées par des relations étroites dans les domaines économique, commercial et culturel.  

La coopération technique a pour objectif de soutenir et d’approfondir ces relations, notamment dans les domaines des Priorités de partenariat. 

Elle est mise en œuvre à travers les instruments suivants : 

• L’assistance technique permet l’apport de savoir-faire et de compétences. Les bénéficiaires sont les institutions publiques ou les acteurs privés.
• Les jumelages permettent d’unir les compétences du secteur public des États membres de l’UE et de l’Algérie et de favoriser leur rapprochement.
• TAIEX est un instrument d’assistance technique et d’échange d’informations .
• SIGMA (appui à l’amélioration de la gestion de la gouvernance) renforce les systèmes de gouvernance publique et les capacités de l’administration.
• Les subventions de projets permettent de renforcer le rôle des organisations de la société civile. 

La coopération culturelle entre l’UE et l’Algérie permet l’organisation de plusieurs évènements qui ont pour but de faire connaître la variété de la culture européenne en Algérie, mais aussi de promouvoir de jeunes talents algériens. En Algérie, l’UE soutien entre autres les évènements suivants : 

• Le Festival européen, qui est devenu un évènement incontournable dans le paysage culturel algérien et qui met en valeur, à travers un programme diversifié, la richesse et la diversité du patrimoine culturel européen et algérien en promouvant le dialogue interculturel et le vivre ensemble.
• Le Salon International du Livre d’Alger est le plus important évènement littéraire en Afrique, qui draine chaque année 2 millions de visiteurs. L’UE y participe avec un stand dédié à la présentation des programmes de coopération de l’UE en Algérie et des ateliers d’échanges et de discussions sur les sujets de la jeunesse, de la citoyenneté, de l’environnement, des droits de l’enfant, etc. 
• Les Rencontres Euro maghrébines des Écrivains : évènement littéraire annuel dédié à l’échange et au débat entre des auteurs algériens et européens. 
• Les Résidences Algéro-Européennes des Photographes, qui permettent aux photographes algériens et européens de conjointement créer des œuvres sur une région de l’Algérie et les exposer lors d’une exhibition photographique. 

Une population de réfugiés sahraouis est installée dans cinq camps au sud de Tindouf depuis plusieurs décennies en attente du règlement du conflit affectant le territoire non autonome du Sahara Occidental.  

L’UE considère la crise des réfugiés comme une crise oubliée et depuis 1993 répond aux besoins vitaux des réfugiés les plus vulnérables avec une aide de €239,998,500 (9 millions alloués pour 2019) destinée à :  

• L'aide alimentaire : plus de 5 millions d’euros sont dédiés à fournir l'alimentation de base ainsi que des compléments alimentaires pour lutter contre la malnutrition.
• L'eau : l’UE contribue à assurer une alimentation en eau potable en quantité suffisante. Des réseaux d'eau courante ont été construits et la flotte de camions citernes a été renouvelée afin d’atteindre les quartiers inaccessibles par ce réseau.
• L’UE contribue à l'approvisionnement en médicaments couvrant environ 70% des besoins des réfugiés.
• Une aide spécifique est apportée aux personnes vivantes en situation de handicap et à leurs accompagnants afin d’améliorer leur autonomie et leur inclusion. 
• L’UE soutient l’accès à l’éducation de qualité dans des conditions dignes et sures, en particulier pour les filles. 
• Lutte anti-COVID-19 : en 2020-21, l’UE a alloué près de  1,5M EUR au renforcement des services d’urgence des hôpitaux locaux, ainsi qu’aux efforts destinés à  soutenir la campagne de vaccination contre la COVID-19 dans les camps sahraouis.